Si vous aussi, vous remettez beaucoup de choses à demain, sachez qu’il est possible de changer !
Dans la suite de cet article j’explique comment on peut passer en mode « Action » et ne plus rien remettre à demain.
Attention ! Changement Garanti !
Mais qu’est-ce que nous remettons à demain ?
Au quotidien il nous arrive constamment d’accepter la responsabilité de tâches, de s’engager à faire telle ou telle action. On peut s’engager auprès d’autres personnes comme lorsque l’on promet à une amie de lui rendre visite, ou de lui rendre un DVD. Mais on peut aussi s’engager auprès de soi-même, comme lorsque l’on se promet de sauvegarder les données de notre PC sur notre disque dur, ou de changer l’ampoule de la lampe des toilettes.
Voici une vidéo très drôle qui illustre parfaitement cette situation !
Les sources de notre procrastination :
– Première source : Notre esprit qui nous ment
En fait, contrairement à ce que veut nous faire croire notre cerveau, les actions, ou tâches que l’on souhaite réaliser sont rarement des tâches uniques. Souvent, il s’agit d’un enchaînement de plusieurs tâches.
Par exemple, pour réaliser la tâche « changer l’ampoule de la lampe des toilettes », il faut d’abord regarder de quelle ampoule il s’agit (combien de Watt ?). Ensuite, on va regarder dans notre stock si il nous en reste, si il n’en reste pas, alors il faut en acheter une. C’est seulement une fois la nouvelle ampoule dans la main que l’on peut réellement réaliser la tâche « changer l’ampoule de la lampe des toilettes ».
Notre esprit nous mène donc totalement en bateau lorsqu’il nous permet d’associer « changer l’ampoule de la lampe des toilettes » à une unique tâche ! En réalité il s’agit d’un enchaînement de plusieurs tâches. Le schéma ci-dessous représente ce phénomène.
Notre représentation interne, dans notre esprit, n’est qu’une modélisation partielle de la réalité. C’est normal, notre cerveau est obligé de créer des raccourcis car c’est ce qui nous permet de réfléchir aussi rapidement. Mais cette image mentale n’est pas semblable à la réalité et ne nous informe pas du détail des tâches intermédiaires.
Dans le monde réel, la tâche « trouver de quel type d’ampoule il s’agit » est la PREMIÈRE ACTION concrète que l’on peut réaliser. De plus, elle est indispensable pour pouvoir réaliser la suite.
On peut alors comprendre la baisse de motivation ressentie, lorsque l’on réalise que ce que nous montrait notre cerveau n’était que la partie émergée de l’iceberg. On pensait n’avoir besoin que de 5 minutes pour remplacer cette ampoule, alors qu’en réalité il nous faut nous déplacer pour en acheter une autre. Résultat ? On remet au lendemain ! Nous avions accordé 5 minutes pour cette tâche, en réalité elle en nécessite plus et cela nous démotive… Rien de plus normal !
C’est donc cette différence entre ce que notre cerveau nous représente et la réalité qui induit cette baisse de motivation, première cause de notre « procrastination ».
– Deuxième source : Les tâches parasites
Le fait que notre esprit nous mente n’est pas la seule source de procrastination. Le désordre en est une autre. Pourquoi ? Parce que l’accumulation de désordre, au bureau comme à la maison, nous ajoute ce que je nomme des « tâches parasites« .
Prenons comme exemple la cuisine. Si vous vous sentez d’humeur à cuisiner, vous vous représentez dans votre esprit le plat que vous voulez réaliser. Ensuite vous recherchez la première action associée qui consiste, par exemple, à vérifier que vous disposez bien de tous les ingrédients. Jusqu’ici tout va bien.
Une fois tous les ingrédients rassemblés vous avez besoin d’une casserole. Mais là pas de chance, toutes les casseroles sont sales et sont entassées dans l’évier. Finalement, la tâche parasite « faire la vaisselle » vous tombe dessus alors que vous aviez prévu de cuisiner !
On retrouve le même genre de tâches parasites lorsque l’on arrive le lundi matin au bureau, que l’on s’imagine déjà en train de travailler sur le projet X ou Y, et que l’on constate que notre bureau est en désordre ! Nous étions partis directement après la réunion, vendredi soir dernier, en laissant tout en plan sur notre bureau … ! Rien de plus démotivant pour commencer la journée !
Vous connaissez sûrement ce genre de situations, non ? Cela ne vous donne pas la désagréable impression de prendre du retard avant même d’avoir commencé ? J’en suis presque persuadé ! 🙂
Deux étapes pour ne plus remettre à demain :
Étape 1 : Définir la première action :
Pour passer à l’action et ne plus remettre à demain, il nous faut corriger ce que nous nous représentons dans notre esprit de manière à se rapprocher le plus de la réalité. Il faudrait donc être capable de pouvoir identifier les tâches intermédiaires que notre esprit nous avait masqué pour nous faire gagner du temps.
Pour le faire l’astuce la plus simple et la plus efficace est la suivante :
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Pour chaque petit engagement, tâche, ou projet que l’on s’est engagé à réaliser, nous devons définir la PREMIÈRE ACTION réalisable pour faire avancer les choses.
Dans 99% des cas le simple fait de se poser cette question nous permet de basculer du monde virtuel de notre esprit au monde réel de l’action. Pour pouvoir changer la lampe des toilettes, quelle est la première action que je dois réaliser ? Je dois démonter l’ancienne ampoule pour pouvoir noter ses caractéristiques. Rien qu’en faisant cela, on bascule dans le monde réel, celui de l’action.
Et une fois cette première action définie puis réalisée, la suite des prochaines actions à réaliser nous vient naturellement à l’esprit !
Dans un contexte professionnel, parfois plus abstrait, c’est exactement la même chose. Vous avez en tête de terminer le rapport d’un projet, et votre esprit s’entête à vous rappeler » Terminer le rapport, terminer le rapport. Tu dois le terminer ! « .
Quelle est la première action qui nous mène vers cet objectif ? Peut-être simplement relire une fois ce que l’on a déjà rédigé pour se remettre en tête le sujet ?
Relire le rapport est une action réalisable qui va nous aider à rassembler nos idées pour passer à la suite. Se plaindre mentalement que l’on doit « Terminer le rapport » sans définir d’actions concrètes, j’appelle cela tourner autour du pot et c’est une perte de temps !
Une fois que l’on a indiqué à notre esprit qu’il était temps de passer en mode » Action « , il nous aide à réaliser la suite. En plus de cela, le simple fait de définir et/ou de réaliser la première action ( aussi petite et simple soit-elle) nous donne une impression de progrès, et cela nous motive énormément !
Une multitudes de tâches de la vie quotidienne comme professionnelle peuvent êtres débloquées en se posant cette simple question.
En plus de cela, le fait de brancher notre cerveau sur le monde réel, nous offre de nouvelles possibilités ! On peut par exemple mieux gérer notre temps. Il est beaucoup plus facile de planifier notre temps pour des tâche concrètes, du monde réel, que pour des nuages d’idées mal définis.
On peut aussi plus facilement utiliser la loi de Parkinson pour doubler notre productivité si l’on sait réellement ce que l’on a à faire !
Avec le temps, vous vous rendrez compte que vous avez besoin d’un système d’organisation fiable pour pouvoir récolter, stocker et gérer la multitude de petites tâches, projets, ou engagements que vous prenez au quotidien. Changer l’ampoule de la lampe des toilettes n’est qu’une infime fraction de ce que nous avons à faire ! Mais si l’on veut avancer dans nos projets on ne peut se permettre de négliger la moindre action. Il nous faut recenser l’intégralité des « choses à faire », en déterminer les « premières actions » et les trier selon leur nature pour pouvoir ensuite agir efficacement sans avoir à tout garder en tête.
– Étape 2 : Éliminer les tâches parasites
La solution pour faire disparaître le désordre (et donc les tâches parasites), vous la connaissez déjà si vous suivez mon blog :-). Il s’agit de la méthode des 5S. J’ai déjà rédigé un Tutoriel pour apprendre à appliquer pas à pas cette méthode au bureau comme à la maison. Vous le trouverez dans l’article « Tutoriel : La méthode des 5S au bureau et à la maison« . Avec la méthode des 5S, on apprend à créer de l’ordre et à le conserver ! Elle nous permet entre autre :
- D’éliminer le temps perdu à chercher les objets
- De libérer de la place
- D’améliorer notre efficacité
- D’inspirer confiance
- D’avoir une meilleure qualité de vie
Une fois que l’on a pris l’habitude de concrétiser nos actions en recherchant la Première action et que l’on a créé de l’ordre, par exemple avec la méthode des 5S, on peut vraiment prendre du plaisir à réaliser les choses ! Mêmes les tâches qui nous paraissaient être des corvées !
Vous aurez alors probablement la volonté d’aller plus loin et d’anticiper les premières actions pour vos tâches quotidiennes ! Vous savez par exemple que la première action à réaliser avant de pouvoir cuisiner est de trouver une idée de recette. Pourquoi ne pas effectuer une petite recherche internet au bureau, pendant votre pause, pour trouver cette idée de recette ? En arrivant à la maison vous aurez l’agréable impression d’avoir de l’avance, ce qui vous motivera pour commencer à cuisiner !
Vous pouvez aussi, comme je l’ai conseillé dans l’article « Comment faire la cuisine au quotidien ? » passer 1 h le weekend à rechercher de nombreuses idées recettes pour vous constituer une liste « Idées recettes » dans laquelle il sera facile de venir piocher.
J’aime préparer la veille les habits que je souhaite porter le lendemain pour aller travailler. Je le fais le soir, tranquillement en prenant le temps de coordonner vêtements et couleurs.
Résultat ? Le matin, quand le réveille sonne, je peux bondir du lit et me précipiter dans la douche, mes habits propres sont là dans la salle de bain, ils m’attendent ! Dans ce cas il s’agit en quelque sorte d’être solidaire envers soi-même. Le Thomas éveillé et actif qui prépare les habits la veille, a par avance pitié du Thomas fatigué qui n’aura pas les yeux en face des trous au réveil :-).
J’utilise exactement la même astuce pour le sport. Je veille à toujours préparer mes vêtements et accessoires pour pouvoir partir courir ou nager instantanément au réveil ou au retour du bureau. Pour le sport, j’ai nommé cette astuce « Les Starters« . J’y est d’ailleurs consacré l’article « Sport au quotidien : Trouvez vos STARTERS !« . Dans le sport, l’utilisation des Starters est très utile pour amorcer la « pompe à motivation« .
Voilà cet article est terminé !
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à laisser un commentaire, même court, ça fait toujours plaisir 🙂
Thomas
Merci pour cet article! J’adore toujours autant lire votre blog et viens régulièrement regarder si de nouveaux articles ont été rédigés 🙂
J’attends avec impatience le prochain sur la méthode GTD!
Bonjour Nathan !
Merci d’avoir fait l’effort de laisser un commentaire, ca fait très plaisir !
J’essaie de maintenir le rythme de publication à 1 article toutes les deux semaines. Je ne peux pas faire plus ou alors je n’ai plus de temps pour ma copine ou le sport :-).
@ bientôt !
Bonjour Thomas,
Je confirme : bien que je n’aie jamais lu GettingThingsDone, voilà près de 3 ans qu’intuitivement j’ai appris à me focaliser sur la première tâche à accomplir (en général facile) plutôt qu’à penser à l’enchainement de tâches (parfois décourageant).
Il y a plusieurs sources de procrastination, mais dans mon cas, cela fonctionne et je ne repousse (presque) plus rien au lendemain.
super!! Merci, ton article donne envie de changer 🙂
Merci pour ton commentaire Nacim !
Bonjour Thomas,
Je passe le fait que ton blog est génial du début à la fin, j’ai juste une petite question dont je ne sais pas si tu auras la réponse, d’où viennent les maux de notre société comme la procrastination ou cette passion pour le « rien glander devant la télé » ? Au moyen-âge, les gens rechignaient-t-il autant à faire leurs taches ? Même si l’amour de la binouze après le travail peut se comprendre, serait-ce ce confort poussé au vice dans lequel nous sommes nés qui nous pousse à rechigner au moindre effort ? Cela me paraîtrait logique, je vois mal les habitants de pays très pauvres rechigner au travail, parce qu’il leur apportera du confort… Alors que nous le connaissons depuis l’enfance donc on n’as pas trop envie de faire des efforts pour le garder peut-être, c’est normal pour nous… Désolé de ma réflexion évasive mais si j’ai raison, un bon voyage à la dure d’un an ou deux dans un pays pauvre remettrait surement du plomb dans le crane pour se bouger..
Bonjour Loïc,
Merci pour ton commentaire 🙂
Ta réflexion est intéressante ! Et je pense que tu as raison : Moins on en fait, moins en a envie d’en faire !
Mais cela dit je ne pense pas qu’un voyage à la dure soit la seule solution. Personnellement je trouve que le simple fait de se « bouger » au sens propre du terme en étant actif (-ve) et éventuellement en faisant du sport permet d’enclencher un cercle vertueux naturel. Mais évidemment quand on passe 8 heures par jours à travailler dans un bureau, assis (-se), c’est tout le contraire qui se passe. À la fin de la journée on est crispés, les muscles sont raides et si on préférera s’affaler dans le canapé.
La bonne nouvelle c’est qu’on peut modifier notre mode de vie : Par exemple je travaille désormais debout 50% du temps. J’ai moins mal au dos le soir et je me sens plus actif pour entreprendre quelque chose. Il y a aussi la technique du crapaud qui peut permettre de sortir du cycle de la paresse pour enclencher un cycle actif, où l’on bouge, on fait fasse à nos responsabilités, on anticipe, on se lève tôt et motivé. Voici le lien de l’article sur la méthode du crapaud si cela t’intéresse :
https://www.le-manageur-sportif.com/se-motiver-apres-le-travail/
J’ai ADORé le principe de la première tâche à effectuer pour se donner de la motivation. Je teste dès demain au bureau !!!!
Bonjour Nicolas !
La mise en pratique porte-t-elle ses fruits ? Généralement c’est vraiment cette première étape qui permet de débloquer de nombreux projets ou responsabilités que l’on remettait au lendemain 🙂